Les Estivants de Valeria Bruni Tedeschi
Commencer une histoire en se faisant larguer par son mec le jour du divorce de son ex demande une certaine forme d’abnégation. Si on rajoute un avocat qui vous rappelle que la situation implique une tête d’enterrement et une sobriété de rigueur, on se met à douter de notre capacité de spectateur à pouvoir discerner le vrai du faux. Qui plus est, être réalisatrice et s’effondrer devant le jury du CNC chargé de vous accorder les fonds nécessaires et vous aurez toutes les cartes en mains pour ne plus savoir si le film auquel vous pensiez pourtant assister aura un jour les moyens d’exister. Valeria Bruni Tedeschi est dans son film Les Estivants un florilège de toutes ces contradictions. Mère et fille aussi, une voix implorante qui se transforme en fou rire, une prière dite sur le ton de la colère, Anna femme amoureuse et furie qui fait voler en éclats les convenances, tout ça en mieux et en pire à la fois. Son dernier film ne nous apprend rien que nous ne sach...