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Parterre de peurs

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    Poème inspiré par le concert de Bertrand Belin du 26 novembre 2022 au Chato'do à Blois   Tintin sans son chien Mi loup enfoui dans ses veines caves Peste noire à perdre haleine Belin l'enchanteur Casse sa pop Rengaine ad hoc sans pipe Tu veux ma haine ou tu veux mon amour ? Tambour Moins frimeur que vaurien Parcourt son spleen en sons et en large Cramé par d'autres drames Le crooner à sa messe tient Sans colère l'envers s'énumère Carnaval Je marche plus Je marche plus La fête nationale bat son plein Avec les avions de chasse les avions de chasse les avions de ligne Le drapeau blanc est hissé Nuit de mitraille sans artifices Si j'étais un corbeau Je survolerai les blés Si j'étais le dernier Je jouerai mon cri aux dés Si j'étais un oiseau Je parlerai d'un seul mot Mais je ne suis qu'un serpent et ma vie est à terre   Paroles en italiques empruntées aux chansons de l'album Tambour Vis

De quel bois les hommes sont-ils faits ?

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  L'exposition Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne qui se tient actuellement au Musée d'Art Moderne de Paris montre la traversée du siècle d'un peintre né en 1886 à Vienne et mort en 1980 en Suisse. Les premières toiles de l'artiste font scandale dans une Vienne du début du siècle encore corsetée dans les conventions d'une peinture académique bien-pensante. Loin d'idéaliser la figure humaine, les modèles brossés à grands traits deviennent les acteurs de la furie de Kokoschka. Pris dans une épaisse couche de couleur qui acte leur présence, les modèles s'extraient de la matérialité de la chair pour devenir peinture. Deux portraits illustrent cette mutation de l'image en incarnation picturale , Le Joueur de transe   de 1909 et plus tardivement en 1921, Le portrait de Gitta Wallerstein .    Oskar Kokoschka, Le joueur de transe (Ernst Reinhold) , 1909 huile sur toile, 81 x 65 cm, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles.   Le Joueur de trans