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Les Estivants de Valeria Bruni Tedeschi

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Commencer une histoire en se faisant larguer par son mec le jour du divorce de son ex demande une certaine forme d’abnégation. Si on rajoute un avocat qui vous rappelle que la situation implique une tête d’enterrement et une sobriété de rigueur, on se met à douter de notre capacité de spectateur à pouvoir discerner le vrai du faux. Qui plus est, être réalisatrice et s’effondrer devant le jury du CNC chargé de vous accorder les fonds nécessaires et vous aurez toutes les cartes en mains pour ne plus savoir si le film auquel vous pensiez pourtant assister aura un jour les moyens d’exister.   Valeria Bruni Tedeschi est dans son film Les Estivants un   florilège de toutes ces contradictions. Mère et fille aussi, une voix implorante qui se transforme en fou rire, une prière dite sur le ton de la colère, Anna femme amoureuse et furie qui fait voler en éclats les convenances, tout ça en mieux et en pire à la fois. Son dernier film ne nous apprend rien que nous ne sachions déjà

L'anniversaire

Mouline le passé Rumine Ressasser Fulmine le cétacé A présent se débiner Grise mine effacée Se tailler du rayon des mailles pas coton Ni bas nylon En douce filer Meunier tu dors Soudain vas trop vite Meunier tu dors Souvent bats trop fort Boum Boum Boum Tic-Tac Tic-Tac Tic-Tac Badaboum Panique Patraque A tout âge tatoué Les bébés dans les bras Les petits jouent à chat Les grands ados dansent Les adultes pensent Soirée bien arrosée Sur le château d’eau Le hula hoop fait sa révolution Dans la nuit sans plis La lumière bleue et les fumeurs sont sortis Les discussions vont bon train On trinque dans des gobelets en plastique On joue à l’équilibriste avec son assiette en papier Tout, il faudrait tout oublier Pour y croire, il faudrait tout oublier Paroles en italiques extraits de Tout oublier d’Angèle, album BROL, 2018