Birds


À Valérie Rouzeau

 

La  mésange charbonnière jette ses vers dans la poussière du grenier

L’ouvrière s’affaire

A grands coups de torchon lance les miettes aux poules qui caquettent

Grives et fauvettes bravent le plomb des poudrières

Lestes elles tempêtent

Font battre leurs ailes

La lumière se soulève par hordes légères

Tapies dans l’obscurité les araignées tendent leurs filets

Moineau vole et hirondelle valent mille étourneaux happés par le pompon du manège

Les mains levées font de la dentelle avec leurs fuseaux

Même les gosses sages se déchaînent

Tous veulent leur part du gâteau

Toucher la poupée de chiffon au-dessus de leurs têtes

Un bout de bois suffit au chevalier

Une île aux naufragés

De la couleur à la colère

Un éventail à ses paupières et la lune s’éclaire

Les nuages montés en neige couvrent les toits dormant

Le noir de jais disperse les étincelles où jaillit le feu dedans.


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