Haut et clair

 

Qu'on arrive d'en haut ou d'en bas

Les corps s'inclinent pour gravir ou dévaler la pente

La petite fille pousse la grille du cimetière

L'élégant perron ouvre ses bras aux enfants du pays

La mousse recouvre d'îlots le granit de la tombe

Les vases vidés de la pluie sont de nouveau remplis

Des concessions oubliées vont être cédées

Dare-dare loup lune enchante mes monts hauts

Sans ornements le château veille sur son neck magmatique

Les restes de sa splendeur toute entière surplombent les dernières lauzes

Les buffets encombrants ont été déménagés

Les jardins sont en friche,

Trop de peine à les arroser

Sur la terrasse, un parasol fait table rase des étés passés à faner

Les fenêtres privées des croisillons de bois n'ont plus rien à confesser

Le café de la Mimi est fermé

Le bourg n'a jamais été aussi fleuri

La maison a gardé son vieux crépi

Les rues nouvellement bitumées ont été baptisées

Plus de nids-de-poule ni de gravillons coincés dans les nu-pieds

Assis sur le pas de la porte, les anciens prennent des nouvelles 

Devant l'église, un homme installe le rubalise pour la soirée de Zumba

Au retour, la terre se grise du ciel rose orangé.

 

Apchon, Juillet 2020

 

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