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L'Énergie positive des dieux est un film documentaire de Laetitia Møller qui parle de musique. Qu'est-ce qui fait l'alchimie entre Hippopotamus, le zoo de Thoiry, la Ferme des célébrités et une création jetée dans les cordes de sa colère ?

Le corps en mouvement donne à la musique ses lettres de noblesse. Groupe sans leader où chacun se passe la balle des choses du quotidien qu'on liste pour rester dans la course, Astéréotypie est un groupe d'égaux survoltés qui font de la musique ensemble.

Ça parait simple comme ça mais ça tient du pinacle quand les musiciens atteignent les hautes sphères de l'état avec Brigitte Macron en première Dame et qu'il faut garder toute sa lucidité pour rester dans une synergie brute. Premier rang des posthumes cravates qui hochent de la tête sur la plage arrière pendant que les musiciens en hors chant sont pris par le jeu de leur lumière.

Les textes ne sont pas appris par cœur. Ils sont lus, joués, interprétés comme dans une performance qui passe ou casse. Claire la princesse d'un sort nous ballade entre tabloïds et soap-operas, Stanislas rêve d'Amérique, Yohann d'une vie sans bidule bleu et Aurélien de Ponyo sur la falaise.  

Il y a de la joie transgressive à partager leurs audaces. Les gens d'Astéréotypie ont du coffre et s'en servent sur scène pour chanter par effraction. La réalisatrice filme leurs plans pour casser la baraque. Comment échafaude-t-on le braquage de sa pensée ? En attrapant ses idées au vol et en les distribuant à ceux qui n'ont plus que leur raison à ranger.

Dans ce flux ininterrompu de rêves de grandeur, l'un veut se marier avec 20 euros, l'autre vivre fois deux quand plus aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme. L'instrumentation rock participe à ce hold-up de célibataires qui vous met dans les bras de l'autre.

La cuisine du groupe sait envoyer la sauce et faire monter la pression. Le film nous invite à la fête quand on pourra voir le groupe jouer en salle. Impatients d'aspirer comme Claire avec les mots de ses chansons trouvés dans les livres roses de la bibliothèque, à une vie en chantier moins agaçante.

 

Présentation et bande annonce du film sur le site Les Films du Bilboquet 

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